L’’assassin du canal

La population de Coudekerque-Branche, dans la banlieue de Dunkerque, s''inquiète. La police est sur les dents. Les rives du canal ne sont plus sûres. Par trois fois, un déséquilibré a agressé des promeneurs et les a jetés à l''eau. Un employé sans histoire, un SDF et un vieil homme sont morts noyés victimes de ses agissements. L''homme semble choisir ses victimes au hasard et nargue la police en écrivant des lettres dans lesquelles il annonce qu''il va frapper à nouveau pour débarrasser la ville des "inutiles".

EXTRAIT

Il rongeait son frein. L’autre ne semblait pas vouloir sortir. Le parapluie ne protégeait que le haut du corps. L’eau s’infiltrait dans le tissu de son pantalon. Dans peu de temps, il attraperait la mort à force de vouloir la donner. Les chaussures, les chaussettes, le pantalon, tout était trempé. Il avait froid. Un frisson le parcourut, sa main se crispait sur le manche du parapluie. L’eau ne tombait pas à la verticale, c’eut été trop simple, son visage était trempé. Sa veste elle-même ne le protégeait plus depuis longtemps.
De temps en temps, il changeait de pied d’appui et tentait de se réchauffer les doigts en soufflant dessus. L’eau froide lui glaçait les os jusqu’à la moelle. Quelle idée il avait eue de venir ! Avec ce temps, l’autre ne sortirait pas, c’était évident. D’ailleurs, à part lui, il n’y avait personne dehors. Heureusement, il portait des vêtements sombres. Un homme seul qui attend sous la pluie en regardant fixement des fenêtres, il aurait pu se faire remarquer. Il n’avait même pas l’excuse de la promenade du chien.
Soudain, comme une sinistre confirmation de ses craintes, l’ennemi ferma ses volets. Il ne sortirait plus. Il avait attendu pour rien. De toute façon, le prédateur n’avait toujours pas trouvé le moyen de se débarrasser de sa proie.

À PROPOS DE L''AUTEUR

Née en 1972 à DunkerqueSandrine Berthier-Lecleire est issue d’une famille où le mot LIVRE s’écrit en majuscules. Elle se passionne très tôt pour la littérature. De formation littéraire (il ne pouvait en être autrement), Sandrine a passé une licence de Lettres Modernes à l’université de Dunkerque avant d’entamer une formation de professeur des écoles. Aléas de la vie obligent, elle quitte le Nord et part travailler dans un collège d’Eure-et-Loir, où sa famille s’établit dans la banlieue de Chartres. Après avoir abandonné l’Education Nationale, elle devient analyste financière. Mère de deux filles, elle occupe son temps libre entre la généalogie, l’association des parents d’élèves, la lecture et l’écriture. Encouragée par l’écho qu’elle en reçoit, elle se lance dans l’écriture de nouvelles et romans policiers. L’un de ses premiers opus est couronné en 2009 au Salon du livre de Coudekerque-Branche, ce qui lui permet d’être éditée. Ses personnages, ainsi que les lieux des intrigues, s’inspirent de son Nord natal. Les noms sont souvent tirés de sa propre généalogie.

La population de Coudekerque-Branche, dans la banlieue de Dunkerque, s''inquiète. La police est sur les dents. Les rives du canal ne sont plus sûres. Par trois fois, un déséquilibré a agressé des promeneurs et les a jetés à l''eau. Un employé sans histoire, un SDF et un vieil homme sont morts noyés victimes de ses agissements. L''homme semble choisir ses victimes au hasard et nargue la police en écrivant des lettres dans lesquelles il annonce qu''il va frapper à nouveau pour débarrasser la ville des "inutiles".

EXTRAIT

Il rongeait son frein. L’autre ne semblait pas vouloir sortir. Le parapluie ne protégeait que le haut du corps. L’eau s’infiltrait dans le tissu de son pantalon. Dans peu de temps, il attraperait la mort à force de vouloir la donner. Les chaussures, les chaussettes, le pantalon, tout était trempé. Il avait froid. Un frisson le parcourut, sa main se crispait sur le manche du parapluie. L’eau ne tombait pas à la verticale, c’eut été trop simple, son visage était trempé. Sa veste elle-même ne le protégeait plus depuis longtemps.
De temps en temps, il changeait de pied d’appui et tentait de se réchauffer les doigts en soufflant dessus. L’eau froide lui glaçait les os jusqu’à la moelle. Quelle idée il avait eue de venir ! Avec ce temps, l’autre ne sortirait pas, c’était évident. D’ailleurs, à part lui, il n’y avait personne dehors. Heureusement, il portait des vêtements sombres. Un homme seul qui attend sous la pluie en regardant fixement des fenêtres, il aurait pu se faire remarquer. Il n’avait même pas l’excuse de la promenade du chien.
Soudain, comme une sinistre confirmation de ses craintes, l’ennemi ferma ses volets. Il ne sortirait plus. Il avait attendu pour rien. De toute façon, le prédateur n’avait toujours pas trouvé le moyen de se débarrasser de sa proie.

À PROPOS DE L''AUTEUR

Née en 1972 à DunkerqueSandrine Berthier-Lecleire est issue d’une famille où le mot LIVRE s’écrit en majuscules. Elle se passionne très tôt pour la littérature. De formation littéraire (il ne pouvait en être autrement), Sandrine a passé une licence de Lettres Modernes à l’université de Dunkerque avant d’entamer une formation de professeur des écoles. Aléas de la vie obligent, elle quitte le Nord et part travailler dans un collège d’Eure-et-Loir, où sa famille s’établit dans la banlieue de Chartres. Après avoir abandonné l’Education Nationale, elle devient analyste financière. Mère de deux filles, elle occupe son temps libre entre la généalogie, l’association des parents d’élèves, la lecture et l’écriture. Encouragée par l’écho qu’elle en reçoit, elle se lance dans l’écriture de nouvelles et romans policiers. L’un de ses premiers opus est couronné en 2009 au Salon du livre de Coudekerque-Branche, ce qui lui permet d’être éditée. Ses personnages, ainsi que les lieux des intrigues, s’inspirent de son Nord natal. Les noms sont souvent tirés de sa propre généalogie.